In Israele, l’indagine impossibile sul fiasco della sicurezza

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/06/en-israel-l-enquete-impossible-sur-le-fiasco-securitaire_6344892_3210.html

di mrhounet

3 Comments

  1. mrhounet on

    **« 7-Octobre, un an après ». Le massacre du 7-Octobre a mis en lumière des défaillances au niveau du renseignement, de l’armée et des responsables politiques israéliens. Mais le travail d’analyse des responsabilités n’a toujours pas commencé.**

    Des failles béantes sont apparues avant, pendant et même après la violente attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 : les services de renseignement ont fait défaut, les réponses dans les premières heures n’ont pas été à la hauteur, mais au-delà, c’est tout un système qui est interrogé. Pourtant, aucun responsable politique ou militaire israélien, et en premier lieu le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, ne semble pressé de lancer une commission d’enquête, tant que la guerre continue.

    En juillet, l’armée a publié les résultats d’une investigation limitée à l’attaque sur le kibboutz de Beeri, concluant à une réponse trop lente et à une mauvaise organisation. Une autre enquête a été lancée en décembre 2023 par le contrôleur d’Etat, un fidèle de M. Nétanyahou. Elle a été suspendue par le procureur général, arguant qu’elle risquait de nuire à l’effort de guerre. La procédure avait été lancée suite à la requête de l’association israélienne Mouvement pour un gouvernement de qualité, qui lutte contre la corruption et les excès de pouvoir. L’association veut une commission d’enquête d’Etat, indépendante du gouvernement.

    Plusieurs responsables ont néanmoins tiré les conclusions de ces événements. En avril, le major général Aharon Haliva, chef du renseignement militaire, fut le premier officier à reconnaître sa responsabilité dans le fiasco sécuritairedu 7-Octobre et à annoncer sa démission. En juin, Avi Rosenfeld, commandant de la division de Gaza, lui a emboîté le pas. Yossi Sariel, le chef de l’unité 8200, l’élite du cyber-renseignement, a suivi en septembre. Le chef du Shin Bet – les renseignements intérieurs – de la région sud d’Israël, qui a conservé l’anonymat, a, lui, quitté son poste. Il faut dire que, selon des révélations du New York Times parues le 30 novembre, les services israéliens avaient obtenu les plans de l’attaque, un document du Hamas de 40 pages baptisé du nom de code « Mur de Jéricho », un an avant son déclenchement. Et les signaux se sont multipliés, jusqu’à la veille de l’attaque.

    Le 6 octobre, à 23 heures, une guetteuse de l’armée israélienne, membre d’une équipe qui suit les mouvements du Hamas à Gaza, avertit qu’un certain Ali Al-Qadhi, chef d’une section du groupe armé dans le nord de l’enclave, agit de façon suspicieuse : « On dirait qu’il se prépare à un assaut, avec ses hommes », rapporte-t-elle, selon une enquête du quotidien israélien Haaretz, publiée en mai 2024. Le destinataire de l’alerte, un officier de la division de Gaza, n’y porte pas attention, persuadé qu’il s’agit d’un entraînement de routine. Quelques heures plus tard, le mouvement islamiste lance l’attaque la plus meurtrière de l’histoire d’Israël.

    Cette faille s’explique à plusieurs niveaux : dans la collecte du renseignement, dans son analyse, mais aussi en raison d’une profonde incompréhension du Hamas et de ses intentions. Depuis 2007, le mouvement islamiste paraissait sous contrôle, enfermé dans une bande de Gaza dont il ne parvenait pas à briser le blocus imposé par Israël et l’Egypte. Jusqu’en mai 2021, où le mouvement islamiste a déclenché une guerre de onze jours contre Israël, dévoilant un impressionnant arsenal de roquettes.

  2. Celerysticks00 on

    L’image d’illustration fait très dystopique, la légende encore plus:

    > “Des soldates israéliennes effectuant leur service militaire, après le visionnage d’une vidéo sur les attaques du 7-Octobre, au kibboutz de Réïm (Israël)”

    Vivement que Netanhyaou dégage et que la vérité éclate sur les failles qui ont permis cette attaque et tout le reste. Plus on lit l’article, plus on s edit qu’il est impensable que cela ait pu se produire aussi facilement.

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